Page 8 - F14 Les injections de toxine botulique
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Quelques mots à l’intention des parents…
       En savoir plus sur la toxine botulique
       Cette toxine, produite par une bactérie, est utilisée pour diminuer ou empêcher la spasticité, c’est-à-dire
       la contraction involontaire des muscles de certaines parties du corps. Le but est principalement de retarder
       l’apparition de la dégradation osseuse ou de la réduire (et donc de réduire la fréquence des opérations
       destinées à la corriger), de soulager certaines douleurs, de faciliter certains gestes de la vie quotidienne et
       le port des appareillages (attelles, plâtres). L’effet de la toxine est transitoire et de durée variable (entre trois
       et six mois en moyenne). Un suivi médical est toujours nécessaire, accompagné par un programme de rééduca-
       tion spécifique pour renforcer le bénéfice des injections.
       À partir de quel â   e les injections sont-elles proposées et à quel rythme ?
       Contre la spasticité, les injections sont proposées le plus tôt possible, en général pas avant 2 ans. Ensuite,
       un bilan est réalisé deux fois par an, surtout pendant la croissance de l’enfant, pour décider de la poursuite
       du traitement, avec un minimum de trois mois entre deux séances. Les injections peuvent être poursuivies à l’âge
       adulte si elles restent utiles.
       Combien de temps dure le soin ?
       La durée est variable selon le nombre d’injections prévues et la décontraction de l’enfant. En moyenne, il est
       pratiqué de 2 à 8 injections en 10 à 20 minutes. Mais il faut compter aussi le temps de préparation et d’attente
       pour que la crème anesthésiante fasse son effet. Le soin peut donc durer en tout 2 heures environ.
       Comment aider mon enfant ?
       Vous pouvez jouer un rôle à toutes les étapes du soin : préparation et information par le jeu, évaluation de l’an-
       xiété de votre enfant, distraction pendant la séance, évaluation de la douleur… La présence des parents pendant
       les injections (quand ils le peuvent et s’ils le souhaitent) est très rassurante, particulièrement pour les plus petits.
       Si l’enfant supporte très mal la séance d’injections, il peut être décidé de les réaliser sous anesthésie générale.
       Existe-t-il des effets indésirables ?
       Oui, comme tous les médicaments actifs, la toxine botulique peut occasionner des effets indésirables. Le médecin
       qui propose les injections vous en informe. Vous pouvez en discuter avec lui et il vous donnera des précisions.
       Un document récapitulatif vous sera remis afin de recueillir votre consentement avant les injections. Un carnet
       de suivi est établi dès la première séance, à conserver dans le carnet de santé de votre enfant afin de tenir
       au courant les professionnels de santé qui soignent votre enfant.
       Strabisme et toxine botulique
                                                                                  e
       Les injections de toxine botulique sont également proposées dans le traitement du strabisme de l’enfant
       (les muscles des yeux sont contractés et l’enfant louche). La toxine est alors injectée dans les muscles qui tirent
       trop, sous aneshésie générale. Grâce à la toxine, les muscles s’assouplissent et tirent moins, permettant que les
       yeux se réalignent. Cet effet dure en moyenne 6 mois mais permet souvent que les yeux refonctionnent ensemble  ISBN : 978-2-91 2096-71-5 - Dépôt légal : mai 2012 - 4   tirage décembre 2024
       même après ce temps.


                Un document
                créé et diffusé
                par l’association
                SPARADRAP
                                                   www.sparadrap.org
       Auteurs : Myriam BLIDI, Françoise GALLAND, Sandrine HERRENSCHMIDT.
       Illustrations et réalisation graphique : Sandrine HERRENSCHMIDT. Relecture orthographique : Alain ANDRIEU.
       Merci aux personnes qui ont bien voulu faire une relecture de ce document : Dr Justine AVEZ-COUTURIER, Corinne BOUEMAR-MASSARI, Dr Emmanuelle CHALEAT-VALAYER, Dr Denis COLIN,
       Stéphanie FRÉHEL, Dr Séverine FRITOT-LAMBERT, Dr Blandine GOSSET,  Dr Isabelle MAUDUYT de la GREVE, Emmanuelle PACI, Isabelle PALAYER, Karine RIEDO et en particulier à Sophie
       HERBIN. Relecteur mise à jour 2024 (informations sur le traitement du strabisme) : Dr Dominique BREMOND-GIGNAC.
       À l’origine, ce document a été créé grâce au soutien de la Fondation Allergan et de la Fondation Stravros Niarchos.
              © Association SPARADRAP - avril 2012 - Édition mise à jour en 2024 - 48, rue de la Plaine 75020 Paris - Tél. : 01 43 48 11 80 - www.sparadrap.org
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