Page 10 - F23 Fiche La scintigraphie

Quelques mots à l’intention des parents…
Pour en savoir plus sur la scintigraphie
La scintigraphie est un examen de médecine nucléaire. Contrairement à la radio
classique, qui permet de voir seulement la forme des organes, la scintigraphie
permet d’étudier leur fonctionnement. Elle se déroule en trois temps :
1 - L’injection : on injecte, par voie intraveineuse, un médicament radiopharma-
ceutique (appelé “radio-traceur”).
2 - L’attente : le médicament vient se fixer sur les organes ou les parties du corps
à examiner. Le temps d’attente nécessaire varie selon le type de scintigraphie.
3 - La scintigraphie proprement dite : la caméra détecte les rayons émis par le
médicament radio-traceur et permet d’obtenir des images.
L’appareil peut parfois être couplé à un scanner afin de faire d’autres types
d’images si le médecin en a besoin.
Une scintigraphie, est-ce dangereux ?
Non, le médicament radiopharmaceutique utilisé émet un rayonnement
faiblement radioactif, il est non toxique et sans danger. Selon le traceur uti-
lisé, l’irradiation est variable : par exemple, pour une scintigraphie osseuse,
elle est moins importante que pour un scanner du thorax. Néanmoins, les doses
de rayonnement (naturel ou médical) s’accumulent. Chaque examen d’image-
rie médicale est donc toujours prescrit par votre médecin uniquement s’il est
indispensable pour la santé de votre enfant. Après l’examen, vous pouvez noter
la date de la scintigraphie dans son carnet de santé sur la page intitulée “Exa-
mens radiologiques“. Pensez également à conserver tous les résultats des exa-
mens d’imagerie médicale de votre enfant.
Est-ce qu’une préparation est nécessaire ?
• Le plus souvent, aucune préparation n’est nécessaire. La consigne princi-
pale est de ne pas porter d’objets métalliques (bijoux, ceinture, lunettes…).
Votre enfant peut boire et manger comme d’habitude avant l’examen,
pendant le temps d’attente et après l’examen. Dans le cas d’une scintigraphie
rénale, il est même conseillé de boire plus que d’habitude avant l’examen : vous
en serez prévenu lors de la prise de rendez-vous.
• Certains types de scintigraphie nécessitent la prise d’un médicament
pendant quelques jours ou seulement le jour même. Les précisions seront notées
sur l’ordonnance remise par le médecin.
• Si on vous a demandé de poser vous-même la crème anesthésiante à la maison,
assurez-vous de respecter les 2 heures avant l’injection. Sachez aussi que, pour
aider l’enfant à se détendre et à mieux supporter l’injection et l’examen, certains
services donnent parfois aux enfants un médicament par la bouche.
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Est-ce que les parents peuvent assister à l’examen ?
Oui, leur présence est même encouragée mais, le plus souvent, une seule
personne est acceptée en salle d’examen. Sachez que l’accès aux services
de médecine nucléaire est déconseillé aux femmes enceintes ou succeptibles
de l’être. Si c’est votre cas, contactez le service de médecine nucléaire : selon
les situations, on pourra vous demander de faire accompagner votre enfant par
un autre adulte.
Comment puis-je aider mon enfant à bien vivre cet examen ?
• L’injection elle-même est indolore (le médicament n’est pas irritant) mais
la piqûre inquiète la majorité des enfants (personne n’aime les piqûres !). Vous
pouvez aider votre enfant en le distrayant, en lui racontant une histoire, en chan-
tant, en lui tenant la main… Il peut être utile d’avoir avec vous des moyens de
distraction que votre enfant apprécie (objets, images, musique…) pour l’aider
à se focaliser sur quelque chose d’agréable. La distraction est un moyen très
efficace pour diminuer la peur et la douleur.
• L’attente après l‘injection peut être longue. Si elle a lieu dans la salle d’attente
du service, là encore il est utile d’emporter avec vous des moyens pour occuper
votre enfant (jouets, jeux, livres, activités…).
Comment aider mon enfant à ne pas bouger ?
• Avant l’examen, informer votre enfant est très important : s’il a bien com-
pris la nécessité et le déroulement de l’examen, il coopère plus facilement.
Pour cela, vous pouvez “jouer à la scintigraphie” avec lui (grâce à des figurines
)
par exemple ou l’entraîner à “jouer à la statue“, en le chronométrant. Cette
méthode de préparation, où l’enfant peut découvrir l’examen en jouant à faire
“comme pour de vrai“, est très efficace.
• En salle d’examen, la personne qui vous accueille peut utiliser divers moyens
pour aider votre enfant à ne pas bouger et à être le plus confortable possible
(coussins, mousses, bandes à velcros, matelas spécial…). En complément, des
moyens de distraction sont proposés pour capter son attention et l’aider à rester
immobile : écouter de la musique ou des histoires, regarder une vidéo… Certains
enfants arrivent même à s’endormir quand l’examen est long.
• Il arrive qu’un enfant soit trop agité et n’arrive pas à rester immobile malgré
une préparation adaptée (c’est le cas parfois quand l’enfant a eu une mauvaise
expérience lors d’un soin ou d’un examen dans le passé). Dans ce cas, il est
important de laisser l’enfant récupérer s’il est affolé, de le rassurer et d’attendre
qu’il soit prêt à reprendre l’examen.
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