Accueil des enfants à l'hôpital: intervention de la présidente de SPARADRAP

Le 4 septembre 2019
Parution

CDLe 4 septembre, le Docteur Catherine Devoldère, pédiatre et présidente de SPARADRAP est intervenue aux Universités d'été de la Fédération Hospitalière de France, dans le cadre d'une table-ronde consacrée à l'accueil des enfants et des adolescents à l'hôpital public.

Lors de cette table ronde, la Fédération Hospitalière de France, l’Union Nationale des Associations Familiales, l’association SPARADRAP et le Défenseur des Droits ont présenté un rapport sur «l’accueil des enfants à l’hôpital public » proposant des pistes d’amélioration concrètes.

 

Voici quelques points forts de l’intervention du Dr Devoldère :
 

Elle a notamment insisté sur l’aspect essentiel de la présence des parents lors de l’hospitalisation d’un enfant.
 

Il faut vraiment que tous les parents puissent être présents car la présence d’un parent est rassurante et permet de baisser le niveau d’anxiété de l’enfant. La présence des parents est essentielle, y compris la nuit avec un lit accompagnant et y compris lors de gestes difficiles, invasifs.

On pense souvent que tous les établissements accueillent désormais les parents. Pourtant, en réanimation, certains parents ne peuvent venir que quelques heures. Et l’enquête qui vient d’être faite par la Fédération Hospitalière de France l’a montrée, seulement 12% des parents peuvent aller en salle de réveil. Pourtant, toutes les études le prouvent : si le parent est présent en salle de réveil, il est possible de diminuer les médicaments contre la douleur, notamment la morphine, et on évite les troubles du comportement post-opératoire.

 

Dr Devoldère a également souligné l’importance de bien informer les enfants sur les soins et les examens qu’on va leur faire.
 

Il faut informer par oral mais aussi par écrit, depuis 25 ans SPARADRAP propose des documents illustrés sur presque toutes les situations. Il faudrait que tout le monde puisse en bénéficier.

Pour bien informer, il faut qu’il y ait du personnel et un temps dédié, comme c’est le cas en cancérologie pour les consultations d’annonce. Cela devient encore plus important avec le développement de la chirurgie ambulatoire.

 Si un enfant est bien informé et s’il peut avoir ses parents à ses côtés, cela permet de diminuer son anxiété et donc, de diminuer sa douleur. Pour mieux accueillir les enfants à l’hôpital, il faut que tout le monde s’y mette, il faut vraiment s’en donner les moyens. C’est une responsabilité.

 


La table-ronde sur l’accueil des enfants et des adolescents à l’hôpital public réunissait :

  • M. Jacques Toubon, Défenseur des Droits,
  • M. Nicolas Brun, coordonnateur du pôle "protection sociale- santé" de l'Union Nationale des Associations Familiales (UNAF) et membre du conseil d'administration de la FHF,
  • Mme Marie-André Blanc, présidente de l'UNAF,
  • Dr Catherine Devoldère, pédiatre responsable de l’Unité d'hématologie, immunologie et oncologie pédiatrique au CHU d'Amiens et présidente de l'association SPARADRAP,
  • Dr Bénédicte Minguet, docteur en Sciences psychologiques et de l'éducation à la Clinique de l'Espérance, Montégnée (Belgique),
  • M. Charles Eury, président de l'Association Nationale des Puéricutrices(teurs) Diplôlmé(e)s et des Etudiants.

 

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