Opération des amygdales, végétations et paracentèse

Je suis la maman d'une petite fille de 4 ans. Ma fille a arrêté de faire ses nuits de ses 9 mois jusqu'à ses 3 ans environs... Elle se réveillait toutes les nuits durant de longues minutes ou heures. J'ai remarqué en première année de maternelle qu'elle n'entendait pas bien, la maitresse aussi. D'autre part, la nuit, je suspectais (très tardivement) des apnées du sommeil...

Nous avons consulté une ORL recommandée par de nombreux parents qui a soulevé un "léger" problème d'audition et de grosses amygdales. Cependant comme ma fille faisait peu d'otites et d'angines, pas question de l'opérer. Elle nous a appris à faire des exercices pour ses oreilles afin de tenter de récupérer de l'audition.

Après plusieurs mois, l'audition n'était toujours pas convaincante. L'ORL a commencé à envisager l'opération, mais elle préférait attendre qu'elle ait passé ses 4 ans et également de savoir si la petite faisait des apnées du sommeil.

Nous avons fait un test du sommeil via un neurologue. Cela peut se pratiquer en hôpital ou à la maison. Nous l'avons fait à la maison. Ce dernier a révélé des apnées et des hypopnées. Rien d'urgent mais pour le neurologue, il y avait une nécessité d'opérer des amygdales, végétations + paracentèse (avec pose de drains ou yoyos).

J'ai préparé l'opération de ma fille grâce notamment au site Sparadrap et à deux guides ("Je vais me faire opérer des amygdales ou des végétations" et "Je vais me faire opérer. Alors on va t'endormir"). Nous les lisions de temps en temps (environ 15 jours avant l'opération). Ça nous a beaucoup aidé car tout est très détaillé et en images.

Avant l'opération, la petite a eu une prise de sang, avec un patch d'Emla (anesthésiant), et des images où elle choisissait tous les bonbons qu'elle aurait le droit d'acheter à la boulangerie en sortant, ça s'est bien passé !

La veille de l'opération, elle a été admise avec moi dans une chambre spacieuse et tout confort. Elle était bien préparée et n'avait pas peur. Nous avions prévu un cadeau (une poupée) le matin du jour J. Comme prévu, le jouet a fait diversion et l'idée d'aller au bloc ne la stressait pas du tout, d'autant que l'anesthésiste lui avait fait choisir le parfum (fraise) du masque pour l'endormir, et qu'elle a emmené sa poupée avec elle !Je lui ai mis en "suppo liquide" la prémédication afin qu'elle parte tranquille. Elle était complétement shootée... s'était un sentiment étrange de la voir comme ça.Elle est partie à l'heure prévue, nous avions très peur. Mais nous avons eu des nouvelles par les soignants à peine était-elle rentrée en salle de réveil.

Elle a eu de la morphine et un suppo de doliprane je crois tout suite car elle se plaignait. Plus tard, de la codéine et du paracétamol en alternance (même au retour à domicile). Le protocole antidouleur était tout à fait au point : elle n'a pleuré de douleur qu'une fois en mangeant un aliment acide 7 jours après. Cependant, un simple retard de la part des soignants à la clinique et la douleur fut aiguë. D'où l'intérêt pour les parents de noter les heures où doivent être donnés les antidouleurs et de les demander en cas de retard ou... d'oubli.

Elle est revenue en chambre environ 2h30 après son départ. Malgré sa soif à la sortie du bloc, elle n'a pas eu le droit de boire pendant plusieurs heures. Puis elle a vomi plusieurs fois du sang ce qui est normal après cette opération.Les glaces étaient proposées à volonté ainsi que le sirop de grenadine. Mais rien à faire, elle vomissait tout ce qu'elle avalait, ceci étant dû aux produits anesthésiques. Les soignants ne lui ont donné un antivomitif que le lendemain matin.

Le gros du travail pour nous les jours suivants à la maison, en plus de donner très précisément les antidouleurs et d'être vigilants aux moindres saignements, aura été de réalimenter notre fille en aliments qu'elle aime (uniquement liquide ou mou). Elle n'avait envie de rien, même pas de glace ni de crème au chocolat !.

Une semaine après elle n'a plus supporté les antibiotiques et elle a vomi et eu la diarrhée. Nous avons aussitôt tout stoppé et là encore, ce fût mieux.

Pour résumer, il aura fallu 10-15 jours pour que l'on puisse dire que tout est rentré dans l'ordre. Malgré l'énergie déployée et l'inquiétude que nous avons eue, nous sommes satisfaits de l'avoir fait.

La maman de Camille, 2012