Centre Hospitalier de Calais - IRM pédiatrique

Dans la vie de tout enfant, être hospitalisé est vécu comme une agression. L'hospitalisation génère beaucoup d'angoisse pour l'enfant et les parents. Dans ce contexte, l'équipe de pédiatrie est engagée depuis de nombreuses années dans une démarche d'amélioration de la prise en charge de l'enfant hospitalisé et de sa famille, avec pour principal objectif la dédramatisation de l'hospitalisation.

 

 

Fiche signalétique

Etablissement:

Centre Hospitalier de Calais, 1601 boulevard des Justes 62107 Calais cedex

Site internet : http://www.ch-calais.fr/

 

 

Présentation du projet

Constats

  • L'IRM cérébral est un examen impressionnant, angoissant pour l'enfant et sa famille.
  • Peur de l'inconnu, de l'examen, du bruit perpétré par la machine.
  • Taux « trop élevé » d'échecs à l'examen sans prémédication ou sans anesthésie générale.

Objectif

  • Favoriser une meilleure prise en charge des enfants devant effectuer une IRM

Public concerné

  • Enfants de 0 à 16 ans, hospitalisés en pédiatrie ou venant d'arriver en hôpital de jour pour l'examen

Description

Les parents reçoivent un document quelques jours avant leur examen, leur demandant de mettre un patch EMLA sur le dos de la main et au pli du coude de l'enfant une heure avant d'arriver. Le but étant de faire en sorte que l'enfant à qui on doit poser une voie afin de lui injecter un produit de contraste, ne sente pas la douleur infligée par l'aiguille et n'en ressorte pas traumatisé. Il leur est également demandé de coucher leur enfant tard et de le lever tôt le matin de l'IRM. L'objectif étant d'endormir naturellement l'enfant avant ou pendant l'IRM afin d'avoir des images nettes.

Si l'enfant n'est pas hospitalisé : lorsque les parents arrivent en hôpital de jour pédiatrique, ils sont immédiatement pris en charge par l'infirmière. Elle commence la prise des constantes et récolte les données nécessaires à l'examen. L'éducatrice de jeunes enfants ou l'auxiliaire de puériculture est ensuite appelée. Celle ci va expliquer le déroulement de l'examen à l'enfant et aux parents, par le biais de mots simples et adaptés au niveau de développement de l'enfant. Elle s'appuiera sur des posters créés par l'équipe et sur des photos prises lors d'un précédent IRM. L'éducatrice ou l'auxiliaire va ensuite accompagner l'enfant et sa famille jusqu'à la salle d'IRM. Un des deux parents a la possibilité de rentrer avec l'enfant dans la machine. Pour les plus grands, le parent reste debout, et caresse la jambe de l'enfant pour le rassurer et lui montrer qu'il est près de lui. Pour les plus petits, le parent s'allonge sur la table d'examen avec l'enfant et pose sa tête sur le ventre de celui-ci. Si l'autre parent est présent dans la salle d'attente, l'éducatrice ou l'auxiliaire de puériculture fait le lien entre la salle d'examen et la salle d'attente. Elle rassure ainsi le parent en lui expliquant où en est l'examen, ou le comportement de l'enfant, ...

Si l'enfant est agité ou anxieux, ... on arrête l'examen. On recommence alors un travail d'information et de communication pendant qu'un autre patient passe son examen. On réessaie ensuite. Au besoin on propose un biberon ou autre suivant l'enfant et suivant le contexte, on propose aux parents, après plusieurs tentatives infructueuses, de reprendre un rendez-vous. A la sortie, le médecin va donner immédiatement les résultats oraux aux parents, ce qui permet de les rassurer sur l'état de santé de leur enfant au plus vite. Un petit cadeau « sèche larme » est remis à l'enfant avant qu'il ne rentre chez lui, en fonction de son niveau de développement (peluche, petit puzzle, jeu mac-do, petit bijoux plastiques, ...)

 

 

Pérennisation

  • Formation sparadrap effectuée par plusieurs membres de l'équipe
  • Procédure faite systématiquement pour les IRM pédiatriques
  • Ce sont toujours les mêmes professionnels qui accompagnent la famille et expliquent l'examen. Ils connaissent l'équipe d'IRM et le déroulement.